Durant les années 1960, alors que les gramophones, phonographes et autres tourne-disques sont à leur apogée, les jeunes découvrent le rock et le twist et les juke-boxes se mettent à envahir les cafés… Cependant, les enfants n’ont pas encore leur propre appareil pour lire leurs chansons favorites. C’est alors qu’apparaît le mange-disque, petit électrophone portable et simple d’usage.
Un tourne-disque destiné aux plus jeunes
Imaginé pour les plus jeunes, le mange-disque se devait d’être à la fois abordable, résistant et facile à utiliser. De taille réduite afin d’être transportable, le mange-disque peut lire les disques 45 tours, mais n’est pas adapté aux 33 tours, trop volumineux. Comme son nom l’indique, le mange-disque « avale » les disques. Après insertion dans la fente adéquate, le disque est lu automatiquement par l’appareil. Une fois l’écoute terminée, une simple pression sur un bouton permet l’éjection du disque. De nos jours, de nombreux appareils, tels que les lecteurs CD-ROM ou les consoles de jeux, utilisent toujours ce système d’insertion. Il est à noter toutefois que le caractère bon marché du produit le rendait assez destructeur envers les disques de l’époque.
Succès tonitruant, le mange-disque sera le jouet le plus populaire des années 1960 et 1970, notamment en France grâce à la marque de jouets Lansay, créée en 1972. Avec son fameux mange-disque Penny, ce sont des millions d’enfants qui découvrent les joies de l’écoute musicale individuelle. Cet appareil inspirera les différents baladeurs tels que les walkman ou les discman, développés respectivement en 1979 et 1984 par Sony. Objet culte pour certains nostalgiques, le mange-disque est toujours très recherché, que ce soit sa version originale ou sa version postérieure adaptée à l’usage du CD.