Le phonographe fut inventé par Thomas Edison, alors qu’il poursuivait ses recherches sur le télégraphe et ses études sur le téléphone de Graham Bell. Breveté le 19 décembre 1877, le terme phonographe apparu le 15 janvier 1878 dans le certificat d’addition. Théodose du Moncel présenta l’appareil à l’Académie des sciences dont il était membre, le 11 mars 1878. Étymologiquement, le mot phonographe dérive du grec ancien φωνή (phonè) : la voix ; γράφειν (graphein) : écrire.
Gravure verticale et support cylindrique
Le phonographe permet d’enregistrer et de reproduire des sons. Son procédé est mécanique : un stylet composé d’une pointe enregistreuse interchangeable fixée sur un diaphragme, grave un sillon sur un cylindre de cuivre (remplacé plus tard par de la cire) recouvert d’une feuille d’étain malléable. C’est le déplacement du cylindre devant le diaphragme fixe qui, émettant des vibrations transmises par la pointe enregistreuse, grave ainsi sur la feuille d’étain un sillon ayant la forme d’une hélice. Une fois l’enregistrement terminée, le cylindre gravé peut être lu par le stylet, la pointe faisant vibrer le diaphragme, transformant le sillon gravé en sons. plus d’informations sur phonorama.fr.
Défaite technologique et passage au disque
Véritable concurrent du gramophone aux premières heures de l’industrie musicale, le phonographe, à défaut d’avoir gagné la bataille technologique de l’époque, vit son nom perdurer, et ce même si les appareils appelés ainsi étaient techniquement des gramophones, surtout à partir des années 1910-1920. En effet dû à la proximité des techniques et des époques, et étant donné que les phonographes abandonnèrent progressivement la lecture de cylindre – on parle alors de phonographe à disques – les termes gramophones et phonographes se mélangèrent fréquemment, et finirent par être considérés comme des synonymes.