Victor

étiquette vinyle Victor record

La Victor Talking Machine Company a été fondée en 1901 aux Etats-Unis par Eldridge Johnson, ancien partenaire d’Emile Berliner et de la Gramophone Company. Suite à l’interdiction pour cette dernière de produire sur le sol américain, Johnson se retrouve avec des milliers machines sur les bras et décide de fonder sa propre compagnie de gramophones et de disques. Basée a Camden dans le New Jersey, la compagnie devient très vite, avec Columbia Records à qui elle permet d’utiliser ses brevets, la marque de gramophones la plus réputée du pays. Utilisant l’image du chien Nipper, dont elle a acquis les droits pour les Etas-Unis en 1902, Victor Talking Machine Company devient l’un des fers de lance de l’industrie musicale américaine du début du XXème siècle.

Un gramophone incorporé dans un meuble : le Victrola

Cumulant les connaissances de l’époque issues du gramophone de Berliner et les multiples brevets d’Eldridge Johnson en terme de fidélité sonore, Victor essaie toujours de se placer à la pointe de l’innovation. C’est ainsi qu’en septembre 1906, la compagnie met au point une nouvelle gamme de gramophones où le tourne-disque et le cornet sont dissimulés dans un meuble en bois, l’objectif étant d’allier technique et esthétique. Commercialisés sous le nom Victrola, cette série connaît un succès immédiat.

De fabricant à label musical

La compagnie s’efforce alors pendant près de 20 ans à fournir ses clients en disques de qualité, parmi lesquels une série d’enregistrements d’Enrico Caruso, le célèbre chanteur lyrique, entre 1904 et 1920, ou encore d’artistes populaires des années 1920 tels que Bill Murray, Henry Burr, Frank Croxton ou Rudy Wiedoeft. À partir de 1925 Victor change de méthode d’enregistrement, passant d’un procédé acoustique (aussi appelé mécanique) à un procédé électrique développé par Western Electric et basé sur le microphone. Ces disques sont reconnus pour leur qualité et connaissent un franc succès.

En 1927, Victor créé une filiale japonaise, JVC (The Victor Company of Japan) et intègre le marché asiatique, avant d’être absorbé, deux ans plus tard en 1929, par la Radio Corporation of America (RCA). Les liens entre JVC et RCA seront coupés au début de la 2ème Guerre Mondiale.